mercredi 25 mai 2011

Bon vent à Bernard !

Monsieur Bernard Garancher, à qui cette belle chanson est dédiée, a été Ambassadeur de France au Monténégro de novembre 2007 à avril 2010. C'était une période agréable des concerts et des fêtes, des anecdotes et des blagues. Au nom de l'amitié qui dure...


Paroles : Dragan Bogojević
Musique : Milan Barac



Au point du jour, à peine réveillé
Il s’en va, cette fois, en vrai aventurier
Du Monténégro vert, pays montagneux
La devise est simple: être plus heureux !

Au petit matin, un raki
À vélo,  d’ici-là, sur Paris
La bonne chère, à midi
Tout est dit, c’est la vie !

La Negrotémone en sol majeur

La chanson que nous vous présentons ici a été premièrement interprétée en mars 2010 à la Faculté de Philosophie de Nikšić, à l'occasion de la saison de la Francophonie que chaque année nous célébrons au Monténégro. Maintenant, elle est bien à vous, à tous les francophones!



Paroles : Dragan Bogojević
Musique : Milan Barac



Nous, les femmes de grand’ Paris
D’un cœur épris  de coquetterie.
Nous, les hommes de grand Louis
D’un esprit fort de gauloiserie.

Nous, les filles de la Polynésie, chic!
D’une âme nourrie d’Alexandrie.
Nous, les gars, de tout court, Belgique!
D’un corps bâti de jolie patrie.

jeudi 19 mai 2011

La Kolachinaise

Nous avons le plaisir de vous présenter La Kolachinaise, hymne du Festival de théâtre scolaire francophone que l’APFM organise chaque année à Kolašin. L’auteur de ce bel hymne, au même temps l’une des plus anciennes formes de poésie, est Monsieur Milan Barac, chef de la Chaire de français de la Faculté de Philosophie à Nikšić. Bonne lecture !

Le mois de juin est arrivé
L’été annonce des journées joviales
S’assemblent dans cet endroit rivé
Le français, le théâtre, le festival

Des collègues se rencontrent là
Des camarades de classe grands et à grandir
Que de Kolachine sur Tara
Tout le monde garde un bon souvenir

L’amitié n’est pas un paysage
Un sol aride, non plus
Donne–moi ta main et l’on partage
Le bien, et le mal sera vaincu

lundi 16 mai 2011

Les calligrammes, Apollinaire, etc.

Portrait d'Apollinaire, peint par M. de Vlaminc
Et moi aussi je suis peintre – déclare Guillaume Apollinaire en 1918. C’est à la fin du XIXème siècle que les écrivains prennent conscience des effets purement visuels de la typographie. L’écrit ne sera plus au service de la parole, il deviendra image, création pure de l’esprit (Pierre Reverdy). Pour empêcher l’émotion de se dissoudre dans la monotonie d’une phrase ordinaire, les poètes mélangeront la syntaxe et la logique ; ils utiliseront le plus haut pouvoir du langage : montrer. La littérature sera de plus en plus sous le signe du jeu.

Si toutes les lettres ont d’abord été des signes, et tous les signes ont d’abord été des images (Victor Hugo), nous pouvons comprendre pourquoi, au fur et à mesure, la poésie avait besoin de se libérer et de se tourner vers sa source qui en premier lieu se regarde et se lit après. Ainsi le mariage des mots et de l’image, ou tout simplement un calligramme, s’est-il fait.

dimanche 15 mai 2011

Notes sur LA POÉTIQUE DE PAUL VALÉRY


-Les débuts brillants de Paul Valéry sont salués par Mallarmé, mais en 1892 il décide de délaisser la poésie (son silence durera vingt ans) pour se consacrer à la maîtrise de soi et à la connaissance du fonctionnement de l’esprit ; il se retire au „cloître d'intellect“ et s’oblige de „tuer la marionnette en soi“. C’est sur les instances de Gide qu’il reviendra à la poésie, écrivant l’essentiel de son œuvre entre 1917 et 1922. 

samedi 14 mai 2011

Notes sur LES CARACTÈRES DE LA BRUYÈRE

-Les Caractères, recueil de maximes et portraits moraux, ont été publiés à Paris en 1688 ; ils apportent à La Bruyère la gloire : le 16 mai 1693, il est sur cet unique ouvrage élu à l’Académie française.

lundi 2 mai 2011

Zločin i kazna u Morijakovoj Terezi Deskejru (dr Risto Lainović)

PDF verzija

(Rad koji slijedi objavljen je 1988. godine u 4. broju časopisa Stvaranje na str. 373-380.)

Fransoa Morijak (1885-1970) nije volio da ga smatraju katoličkim piscem; sam je govorio da je „katolik koji piše romane“. Time je vjerovatno želio da bar donekle opravda svoja literarna i etička interesovanja koja se nijesu dopadala crkvi. U njegovom zanimanju za zlo u čovjeku ima motiva koji prenebregavaju nepovredivost hrišćanskih dogmi. Za njega su bića „s onu stranu dobra“ stvarnija i životnija, a stoga i dostojnija pažnje jednog umjetnika, nego bića koja se pokoravaju društvenim normama dobra i zla. Ta bića imaju svoju fizionomiju, svoj karakter. Na početku romana Tereza Deskejru Morijak se pita: „Zar neću nikad ništa da kažem o stvorenjima koja blistaju od vrlina i koja su dobra i iskrena? Dobra i iskrena stvorenja nemaju svoju istoriju; ali ja poznajem istoriju srca skrivenih u telu punom gadosti i izmešanih sa njima“. „Savršene ličnosti“ su slične; iskvarene su iskvarene svaka na svoj način. U tome je njihova romaneskna draž. No, Morijak poslednjom rečenicom aludira na jedan kvalitet iskvarenih stvorenja: u svima njima se nalaze klice vrlina koje zaslužuju utoliko veće divljenje što postoje u „zagađenom tlu“. Ukazujući na Terezinu dosljednost u zlu, Mihailo Pavlović kao vrlinu ističe „odsustvo farisejskog zadovoljstva u njenim postupcima“. Ukratko, Terezina ubjedljivost i istinitost su upravo u njenoj kompleksnosti, u činjenici da joj kao ljudskom biću ništa nije strano.

dimanche 1 mai 2011

La littérature québécoise et les autochtones


Il n’y avait pas d’ambitions artistiques dans les premiers contacts relatés entre les explorateurs français et les autochtones du Nouveau Monde. Pour renseigner leurs supérieurs, les explorateurs leur écrivaient. Ainsi, Jacques Cartier écrit-il dans son journal : Ce sont les gens qui seraient faciles à convertir, qui vont de lieu en autre vivant et prenant du poisson pour vivre. Rappelons qu’il est connu comme le premier explorateur de l’île peuplée par des Indiens Hurons qu’ils appelaient Hochelaga et qu’il baptisa Mons realis. Le 17 mai 1642, cette île devient la ville de Montréal. Aussi est-il le premier Européen à décrire les autochtones du Nouveau Monde par ses Relations dont les manuscrits originaux sont malheureusement tous perdus. Ils sont restés connus à travers certaines traductions. Une culture autre que celle du chroniqueur n’est pas accordée à ces primitifs ; d’après Cartier, ils étaient sans culture.