samedi 5 novembre 2011

Prix littéraires 2011

Mathieu Lindon a été consacré vendredi 4 novembre par le Prix Médicis 2011 pour son roman Ce qu'aimer veut dire (P.O.L), un roman-hommage au philosophe Michel Foucault, au professeur de liberté, qui lui prêtait son appartement pendant ses longues absences qui, sans y toucher, l'a sans doute beaucoup plus guidé et aidé qu'il n'en eut alors conscience. Par la grâce du talent évocateur de l'auteur ce sont six années de sa jeunesse qu'il nous restitue. Parallèlement à la figure de Michel Foucault est aussi tracée celle de Jérôme Lindon, le père. Et de Samuel Beckett le bienveillant, et de Robbe-Grillet, Hervé Guibert, tant d'autres anonymes ou connus.  Dans la sélection des romans étrangers, c'est l'écrivain israélien David Grossman qui remporte le Prix Médicis étranger pour Une femme fuyant l'annonce (Le Seuil). Ce roman raconte l'histoire d'une femme de Jérusalem nommée Ora, qui fuit son foyer pour éviter le pire: l'annonce de la mort de son fils Ofer, parti en "opération" alors qu'il achevait son service militaire. Le Prix Médicis essai a été attribué à Sylvain Tesson pour Dans les forêts de Sibérie, dans lequel il retrace ses six mois d'isolement volontaire sur les bords du lac Baïkal.


Le Prix Goncourt 2011 a été attribué mercredi 2 novembre à Alexis Jenni pour son premier roman, L'art français de la guerre (Gallimard), fresque entre Indochine et Algérie qui questionne l'héritage des guerres coloniales. Le prix Renaudot a été attribué le même jour  à Emmanuel Carrère pour son portrait fascinant d’Edouard Limonov (P.O.L). Le prix Renaudot de l'essai a été décerné à Gérard Guégan pour "Fontenoy ne reviendra plus" (Stock), biographie du journaliste et écrivain collaborationniste Jean Fontenoy.

L'Académie française, dans sa séance du jeudi 27 octobre 2011, a décerné son Grand Prix du Roman à Sorj Chalandon, pour Retour à Killybegs dans lequel, à travers le parcours de Meehan, combattant catholique irlandais qui a trahi son camp pendant un quart de siècle, l’auteur raconte 60 ans d’Irlande du Nord : ses rêves, ses batailles et son processus de paix au goût aussi amer que la Guinness. 

Même si l'on connaît désormais les lauréats des quatre grands prix, l'automne n'est pas encore terminé : le Femina, l'Interallié, le Flore et le prix du premier roman réserveront peut-être bien des surprises.

(Sources diverses)

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