* AU
MONTÉNÉGRO *
Centenaire de la naissance de Marguerite Duras (1914-1996)
Centenaire de la naissance de Mihailo Lalić (1914-1992)
Mihailo Lalić est né à Trepča, un village du nord-est du Monténégro. Il a vécu à Herceg Novi
et à Belgrade.
Il est considéré comme un des romanciers les plus reconnus des Balkans. Il a
acquis sa réputation grâce à ses romans et ses nouvelles. Ses œuvres de
référence sont : Lelejska gora (1957, traduit par Mauricette
et Midhat-François Begic sous le titre Diable
noir, mon frère), Ratna sreća (La Chance de la guerre, 1973), Hajka (La Poursuite, 1960), et Zlo
proljece (Le Printemps du mal,
1953). Mihailo Lalić a été le premier récipiendaire du prix Njegoš en 1963 pour
Lelejska gora, et sa nouvelle Ratna sreća a reçu le prix du magazine
NIN de la nouvelle de l’année en 1973.
* EN FRANCE *
J’ai
connu beaucoup de garçons forts et effrontés, ils étaient audacieux et joyeux
et prêts à se battre, mais la vie se montra plus forte – elle les brisa, les
écrasa, ne leur donna pas le temps de goûter à leur jeunesse. Quand
j’écris, j’essaye que certains d’entre eux, aux noms mutilés, vaincus avant l’heure,
revivent pour un instant et pour moi seul par le souvenir.
(à l'original : Poznavao sam dosta čvrstih i drčnih dječaka, bjehu
smjeli i veseli i borbeno raspoloženi, ali život se pokaza jači-polomi
ih, pregazi ih, ne dade im da dorastu do mladosti. Ovo što pišem, to ja pokušavam da neke od
njih, poražene prije roka, s okrnjenim imenima, za trenutak i samo za sebe oživim
sjećanjem.)
Centenaire de la naissance de Marguerite Duras (1914-1996)
Marguerite Duras, pseudonyme de Marguerite Donnadieu, est née à Gia Dinh,
en Indochine, à l’époque ou ce pays était une colonie française. Elle a été romancière,
scénariste, dramaturge et cinéaste, internationalement connue pour ses scénarios
de Hiroshima mon amour et India
Song.
Le roman L’Amant a remporté le
prestigieux Prix Goncourt en 1984.
Toute l’œuvre de Marguerite Duras est un cri d’amour contre la mort, un cri
sans cesse renouvelé parce que la mort, comme l’Océan, revient sans cesse,
marée après marée, détruire les fragiles édifices de l’amour.
L'histoire
de ma vie n'existe pas. Ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de
chemin, pas de ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y
avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y avait personne.
Centenaire de la naissance de Romain Gary (1914-1980)
Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, est né à Vilnius (aujourd’hui
en Lituanie). Son premier ouvrage, L’Éducation européenne, lui a valu un succès
immédiat. Il est le seul écrivain à avoir reçu le Prix Goncourt à deux reprises :
la première fois sous son nom de plume habituel en 1956, et la seconde fois
sous l’hétéronyme d’Émile Ajar
en 1975.
Avec
l'amour maternel, la vie vous fait, à l'aube, une promesse qu'elle ne tient
jamais. Chaque fois qu'une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son
cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la
tombe de sa mère comme un chien abandonné. Jamais plus, jamais plus, jamais
plus. Des bras adorables se referment autour de votre cou et des lèvres très
douces vous parlent d'amour, mais vous êtes au courant. Vous êtes passé à la
source très tôt et vous avez tout bu.
Bicentenaire de la mort du Marquis de Sade (1740-1814)
Donatien Alphonse François de Sade est un noble français dont les perverses
préférences sexuelles et les écrits érotiques ont fait naître le terme sadisme. Après une occultation tout au
long de XIXème siècle, son œuvre littéraire est réhabilitée au XXe siècle
par Jean-Jacques Pauvert. En 1990 Sade est
entré dans la Bibliothèque de la Pléiade.
Œuvres principales : Justine ou les malheurs de la vertu, La Philosophie dans le boudoir, Les
Cent Vingt Journées de Sodome.
Il
est très doux de scandaliser ; il existe là un petit triomphe pour l'orgueil
qui n'est nullement à dédaigner : je vous l'avoue, mesdames, c'est une de mes
voluptés secrètes : il est peu de plaisirs moraux plus actifs sur mon
imagination.
Centenaire de la mort de Charles Péguy (1873-1914)
Péguy est né à Orléans. Venu à Paris pour poursuivre ses études, il
s’intéresse aux idées socialistes et s’éloigne de la foi chrétienne de son
enfance. Il participe avec passion aux combats de l’affaire Dreyfus. Sa première
œuvre, Jeanne d’Arc (1895-1897) est
dédiée : « À toutes celles et à tous ceux qui seront morts pour
l’établissement de la république socialiste universelle ». Mais, au début du
siècle, Péguy va peu à peu revenir vers une foi profonde et sincère et
critiquer ses anciens amis. Il leur reproche d’avoir fait de l’idéal socialiste
une question de querelles politiques. En
1900, il fonde « Les Cahiers de la quinzaine ». Cette revue publiera presque toutes les œuvres de Péguy : articles divers, Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc,
Le Porche du mystère de la deuxième vertu,
Le Mystère des Saints Innocents, la Tapisserie de Notre-Dame, Ève…
Le 5 septembre 1914, Péguy est tué d’une balle au front, lors de la
Bataille de la Marne.
Il
y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise pensée. C'est d'avoir une
pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d'avoir une mauvaise âme
et même de se faire une mauvaise âme. C'est d'avoir une âme toute faite. Il y a
quelque chose de pire que d'avoir une âme même perverse. C'est d'avoir une âme
habituée.
Centenaire de la mort d’Alain-Fournier (1886-1914)
Alain-Fournier est né à La Chapelle-d’Angillon, tout près de Bourges. Ses parents étaient instituteurs.
En 1913, il publie Le Grand Meaulnes.
En 1914, à 27 ans, il est tué lors des premiers combats de la guerre.
Le Grand Meaulnes est un roman de souvenir. Sous une forme romancée,
Alain-Fournier évoque son enfance et son adolescence, ses jeux et ses
promenades, un amour passionné mais impossible, et puis les jours sombres et
mélancoliques, quand la vie adulte est venue effacer les rêves et les
illusions…
A
terre, tout s'arrangea comme dans un rêve. Tandis que les enfants courraient
avec des cris de joie, que les groupes se formaient et s'éparpillaient à
travers bois, Meaulnes s'avança dans une allée, où, dix pas devant lui,
marchait la jeune fille. Il se trouva près d'elle sans avoir eu le temps de
réfléchir : «
Vous êtes belle », dit-il simplement.
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