vendredi 31 janvier 2014

Commémorations littéraires de 2014

* AU MONTÉNÉGRO *

Centenaire de la naissance de Mihailo Lalić (1914-1992)

 
Mihailo Lalić est né à Trepča, un village du nord-est du Monténégro. Il a vécu à Herceg Novi et à Belgrade. Il est considéré comme un des romanciers les plus reconnus des Balkans. Il a acquis sa réputation grâce à ses romans et ses nouvelles. Ses œuvres de référence sont : Lelejska gora (1957, traduit par Mauricette et Midhat-François Begic sous le titre Diable noir, mon frère), Ratna sreća (La Chance de la guerre, 1973), Hajka (La Poursuite, 1960), et Zlo proljece (Le Printemps du mal, 1953). Mihailo Lalić a été le premier récipiendaire du prix Njegoš en 1963 pour Lelejska gora, et sa nouvelle Ratna sreća a reçu le prix du magazine NIN de la nouvelle de l’année en 1973.

J’ai connu beaucoup de garçons forts et effrontés, ils étaient audacieux et joyeux et prêts à se battre, mais la vie se montra plus forte – elle les brisa, les écrasa, ne leur donna pas le temps de goûter à leur jeunesse. Quand j’écris, j’essaye que certains d’entre eux, aux noms mutilés, vaincus avant l’heure, revivent pour un instant et pour moi seul par le souvenir.

(à l'original : Poznavao sam dosta čvrstih i drčnih dječaka, bjehu smjeli i veseli i borbeno raspoloženi, ali život se pokaza jači-polomi ih, pregazi ih, ne dade im da dorastu do mladosti. Ovo što pišem, to ja pokušavam da neke od njih, poražene prije roka, s okrnjenim imenima, za trenutak i samo za sebe oživim sjećanjem.)

mercredi 29 janvier 2014

Aimé Césaire, extrait du Cahier d’un retour au pays natal

Au bout du petit matin...
Va-t-en, lui disais-je, gueule de flic, gueule de vache, va-t-en je déteste les larbins de l’ordre et les hannetons de l’espérance. Va-t-en mauvais gris-gris, punaise de moinillon. Puis je me tournai vers des paradis pour lui et les siens perdus, plus calme que la face d’une femme qui ment, et là, bercé par les effluves d’une pensée jamais lasse je nourrissais le vent, je délaçais les monstres et j’entendais monter de l’autre côté du désastre, un fleuve de tourterelles et de trèfles de la savane que je porte toujours dans mes profondeurs à hauteur inverse du vingtième étage des maisons les plus insolentes et par précaution contre la force putréfiante des ambiances crépusculaires, arpentée nuit et jour d’un sacré soleil vénérien.

samedi 18 janvier 2014

Notes sur les POÉSIES DE STÉPHANE MALLARMÉ

- Recueil poétique publié à Bruxelles en 1899, en une édition à laquelle poète travaillait au moment de sa mort.